Questions fréquentes

Quelles sont les différences entre le tir à l’arc traditionnel japonais et le tir à l’arc occidental ?

De nombreuses différences existent (matériel, équipements, forme…), mais retenons surtout que l’intention diffère. Le tir à l’arc occidental est un format de tir à l’arc qui se concentre sur la compétition. Le kyūdō est une discipline d’art martial méditatif dont l’accent est sur la forme et l’étiquette. Le kyūdō n’exclue toutefois pas l’existence de compétitions.

Y a-t-il des restrictions de sexe et d’âge dans le kyūdō ?

Notre club accueille tout le monde, à partir de 16 ans et sans limite d’âge. Aucune aptitude physique particulière n’est requise, il existe des arcs de toutes les forces pour s’adapter à chacun. Si votre condition physique ne vous permet pas la position à genoux, vous apprendrez une forme de tir adaptée à cette condition. Comme toute pratique physique, celle-ci nécessite un certificat médical. Il vous sera demandé suite à votre inscription.

Est-il possible d’assister à un cours ?

Oui, vous êtes invités à venir observer une séance en début de saison (mi-septembre), sur inscription, les détails sont sur la page « Débuter > Débuter à la KAP », merci de la lire avec attention.

Combien coûte l’inscription ?

Les frais d’inscription pour 2025-2026 sont de :

  • 160 € pour une cotisation classique ;
  • 120 € pour les -18 ans et étudiants ;
  • Pack débutant, supplément de 40 € pour le passeport fédéral, le manuel officiel, un sous-gant personnel et votre première corde.

Les enseignants au kyūdō étant bénévoles, la cotisation sert à payer les licences et assurances auprès de la fédération, la location du gymnase, le matériel et les frais de gestion du club.

Comment s’habiller pour commencer ?

Venez avec des vêtements confortables, tee-shirt blanc, pantalon souple sombre et chaussettes blanches. Bannissez les vêtements avec boutons ou autres accessoires qui peuvent se prendre dans la corde ou être gênants pour la pratique.

De quel équipement aurai-je besoin après la période d’initiation ?

Il est recommandé aux débutants de s’équiper de la tenue de kyudo dans les 2 ou 3 premiers mois de pratique :

  • keikogi (chemise blanche) – 40 €
  • hakama (pantalon large noir) – 90 à 110 €
  • obi (ceinture large) – 35 à 50 €
  • tabis (chaussettes blanches avec gros orteil séparé) – 30 à 35 €
  • muneate (protection de poitrine pour les femmes) – 15 €
  • zoris (tongs en paille de riz ou équivalent).

Soit un cout estimé de 200 à 250 €.

Combien coûte le matériel de tir ?

Au début, les équipements de tir que sont l’arc, le gant et les flèches sont prêtés par le club.

La matériel de tir représente toutefois un investissement non négligeable. Il est important d’en avoir conscience avant de s’engager. Voici une estimation des moments et couts :

  • A acquérir dans les 2-3 premiers mois : la tenue évoquée précédemment (200 à 250 €)
  • A acquérir durant la première année : les flèches et un carquois (250 à 300 €)
  • En prévision de la 2e année : le gant (300 €) – certains l’acquierent dès la première année
  • En prévision de la 3e année : l’arc (350 à 500 €)

Nous vous conseillerons sur les adresses de fournisseurs, et vous informerons des éventuelles reventes de matériel d’occasion.

Puis-je faire du kyūdō même si je suis gaucher ?

Oui. Vous constaterez que le kyūdō se pratique uniquement l’arc dans la main gauche, ce qui au kyūdō n’est pas une contrainte pour les gauchers. Vous découvrirez que nous ouvrons l’arc « de façon égale » avec le bras gauche et le bras droit.

Est-il possible de pratiquer le kyūdō avec des lunettes de vue ?

Le port de lunettes ne pose en principe pas de problème. Certains pratiquants, notamment débutants, les retirent le temps du tir. Si vous avez des problèmes pour voir de loin, ce n’est pas ce « détail » qui gênera véritablement votre pratique.

Puis-je porter des bijoux, une montre ?

Pour respecter l’étiquette et la culture du kyūdō, un pratiquant ne doit pas porter d’articles autres que l’uniforme et l’équipement habituel du kyūdō. Les bijoux présentent un danger à proximité du passage de la corde. Mais il s’agit aussi de viser l’harmonie, l’égalité, l’humilité, de masquer tout signe de reconnaissance et d’appartenance à un groupe. C’est pourquoi montres, colliers, boucles d’oreilles, bagues, tout autres bijoux, piercing, etc. doivent être retirés avant de commencer la pratique. 

Qu’en est-il des tatouages ?

Pour les mêmes raisons d’harmonie, égalité et humilité, les tatouages doivent être dissimulés. Par exemple, à l’aide d’un tee-shirt à manches longues pour couvrir les bras.

Des tatouages qui ne pourraient être masqués avec du textile sont acceptables pour la pratique en club, sachez toutefois que pour présenter un dan, il vous sera conseillé de recouvrir tout tatouage visible.

Y a-t-il des règles et des procédures à suivre ?

Oui, il y a des règles et procédures à suivre dans la pratique du kyūdō et au sein du club, qui vous seront communiquées lorsque vous commencerez.  

Existe-t-il une contre-indication de sécurité à la pratique du kyūdō ?

En kyūdō, les risques ne résident pas tant dans les aptitudes physiques que dans les conditions psychologiques et attentionnelles du pratiquant.

La pratique exige en effet une concentration soutenue, une vigilance constante à soi, aux autres et à l’environnement.

Elle n’est donc pas adaptée aux personnes suivant un traitement médical altérant la vigilance, ni à celles souffrant de troubles de l’attention ou du comportement susceptibles de compromettre leur propre sécurité ou celle des personnes présentes.

Par ailleurs, tout comportement jugé inadapté, perturbateur ou incompatible avec l’esprit de la discipline pourra entraîner une exclusion temporaire ou définitive, afin de préserver le cadre de sécurité et de sérénité indispensable à la pratique.

Quel est le système de grades dans le kyūdō ?

Comme dans la plupart des arts martiaux, le kyūdō a des grades (dan) et des titres de maîtrise (shōgō).

Les non gradés sont appelés mudan puis les grades ont 10 niveaux :

Le détenteur d’un shōgō est appelé shōgōsha et peut recevoir l’appellation honorifique de sensei. Les titres de shōgō ont 3 niveaux :

  • Renshi (instructeur) – ce premier shōgō est accessible à partir du 5e dan ;
  • Kyōshi (professeur) ;
  • Hanshi (maître).

Les enseignants qui ne détiennent pas de shōgō sont appelés shidōsha.

Les plus gradés que soi sont appelés senpai, les moins gradés que soi sont appelés kōhai.

Où passer un dan ?

L’International Kyudo Federation (IKYF) organise chaque année des shinsa, examens de passage de dan, dans différents lieux à travers le monde, dont au moins un en Europe, durant les vacances d’été.

C’est alors l’EKF, la fédération européenne de kyūdō, qui assure l’organisation, en lien avec l’IKYF. Quand ce shinsa a lieu en France, celui-ci est organisé au kyūdōjō National de Noisiel, en Seine-et-Marne, facilement accessible en RER A.

Les précedents shinsa européens furent :

  • 2011 : Paris
  • 2012 : Paris
  • 2013 : Montpellier et Lilleshall (Angleterre)
  • 2014 : Paris
  • 2015 : Bienne-Macolin (Suisse) ;
  • 2016 : Amsterdam
  • 2019 : Poznan (Pologne), Francfort et Paris-Noisiel
  • 2021 et 2022 : du fait du Covid-19, mise en place d’un « Shinsa video » pour les 1e et 2e dan
  • 2023 : Paris-Noisiel
  • 2024 : Vienne

A venir :

  • 2025 : Bienne-Macolin (Suisse)
  • 2026 : Francfort

Le Japon organise occasionnellement des passages de dan internationaux au Japon, à Tokyo ou à Nagoya, où il est possible de candidater en anglais. Il est également possible de s’inscrire aux nombreux shinsa organisés par les préfectures japonaises, mais les démarches sont un peu plus complexes, car en japonais et sans intermédiation de France Kyudo pour les inscriptions et aspects financiers.